Extrait d’une série de textes sur les odeurs, à paraître en 2005 chez Planète rebelle
Les petits dimanche
où le matin m’appelle dans un rythme sans souffle
pour ponctuer ma semaine froide
Je plonge ma tête ultimement dans l’oreiller
diable que re-dormir est foutrement bon
Je fuis le petit matin et sa grisaille
pour ronfler à l’ombre des abat-jour
Merde les rabat-joie qui me crieront paresse!
Vous ne connaissez pas le plaisir délectable
d’une bonne farniente bien en règle
dans la pleine conscience du sommeil
après un petit déjeuné trop copieux
la vaisselle sale abandonnée
le journal-tempête répandu sur les draps
le café délicieux abandonné en chemin
pas trop loin du lit
ses effluves refroidies qui cernent notre territoire-sommeil
la musique qui résonne comme un piano feutré dans un ravin tropical
la pluie sur la vitre qui rythme le souffle
doucement
très très doucement
Eza Paventi m’a dit qu’elle a beaucoup aimé ce texte.>Merci Eza, tu écris bien toi aussi. Avec des mots tous pleins de poésie et d’images. Courage, tu arriveras à finir ton bouquin.