L’aventure se termine après 5 ans. J’étais de l’équipe initiale de ce grand projet de courts métrages francophones sur Internet, mis en place par le citique de cinéma Michel Coulombe.
Mon point de vue sur la fin du projet que l’ONF a décidé de cesser de financer? C’est dommage, Silence, on court! a fait beaucoup pour le court métrage; lieu d’archive incroyable pour les Internautes cinéphiles, motivateur de nouveaux projets par ses multiples concours, répertoire impressionnant de courts métrages francophones, et collection de plus de 200 reportages sur le cinéma de court métrage au Québec et ailleurs dans la francophonie. Silence, on court! a participé à la vague d’émancipation du court métrage depuis 5 ans. Le site fut un précurseur en la matière, et se couplait merveilleusement avec la démocratisation et l’accessibilité de la production vidéo à l’ère du numérique. Ce site est né alors que la quatitée de courts métrages produits faisait un bon prodigieux, et les projets de diffusion et de création vidéo se multipliaient. Silence, on court! fut un phare pour plusieurs Internautes qui découvrirent le court métrage et pour des jeunes de la relève qui purent être diffusés sur une plate-forme reconnue, avec une visibilité inégalée (300 000 visionnements annuellement).
La disparition de Silence, on court est déplorable, mais ce n’est pas la fin de la diffusion de court métrage sur Internet. S’offre à nous (cinéastes et cinéphiles) de multiples possibilités, à travers les canaux de diffusions variés que sont YouTube, BlipTV, Revver, Glubert et autres Google Vidéo, sans parler des multiples podcasts de tout acabit. Mais tous ces sites ne sont que des canaux, avec une visibilité certe formidable, mais ils ne seront jamais le lieu rassembleur et dédié au court métrage francophone qu’était Silence, on court!
Je viens de donner une entrevue téléphonique à ce sujet à la reporter Francine Plourde de Radio-Canada. Diffusion ce soir du reportage radio pour le bulletin de nouvelles.
Voir article sur Canoë sur le sujet