Mardi 25 juillet. Pluie. Humide. Je me dirige vers mon écran et mon clavier, l’envie de poésie qui me prends soudainement l’âme, comme ça. Firefox. Vivre la vie. Liens. Blogues, blogues, lectures, fous rires, larmes, réflexions. La vie, la guerre, les tranches de vies de tous et chacun. La profondeur, la légerté, les commentaires.
Plongée en moi. La douceur de ma vie. La difficulté de celle des gens en zones de conflits armés. Retour à ma réalité. Coup de téléphone aux aimés, ceux qui sont vieux et malades. Mon cher Parrain qui vit encore des bonheurs, malgré son cancer qui l’affaiblit. Marraine pleine de sourires, malgré le tour en ambulance cette semaine, et la visite à l’hôpital à cause de son diabète. Pas drôle de viellir. Étrange pour eux d’entendre encore la guerre qui rugit au loin. Eux qui ont vécu la Deuxième Guerre Mondiale dans leur Belgique natale. J’ai entendu encore et encore les récits de Parrain et Marraine: les sirènes, les bombes, les SS, le bunker, les avions, les juifs qu’on cache, la résistance, la souffrance, le rationnement, les usines en Allemagne, l’exode, le café disparu, le clocher de Nivelles couché sur le côté, leur rencontre, leur mariage. Puis la reconstruction. Et leur traversée pour le Canada, avec deux enfants.
Toute leur vie fut marquée par la guerre de la fin de leur adolescence. Trop de vies sont marquées par des guerres. Pourquoi faut-il toujours masquer la beauté et la paix pour du pouvoir, de l’argent, des territoires?
Plus tard, la poésie. Enfin, elle est là quand même. La pluie tombe pour laver la terre. Il fait frais, pour rafraîchir mes idées. La musique quand même dans ma tête. Et dans mon coeur, mon grand Amour. Je vis ma vie qui n’est pas parfaite, mais j’aime parfaitement, et c’est très bien. Je suis si amoureuse que presque étourdie d’amour. J’ai hâte de prendre des Vacances avec Lui. J’en ai vraiment besoin, pluie ou pas.